Le passage des grues cendrées
L'hiver, très doux cette année s'est tout de même accompagné de son escorte de grues cendrées. Malgré le manque de luminosité les matins et soirs de liberté que j'ai pu m'octroyer, je me suis rendu au rendez vous du passage des grues, symbolisant à merveille le rythme des saisons.
La première chose que j'ai observé en arrivant au crépuscule fut, au loin, ce nuage de petits oiseaux.
Mais en y regardant de plus près, je constatais que c'était les premières grues cendrées de la saison.
Et d'encore plus près:
Ce grand échassier migrateur accomplit, deux fois par an, un voyage de plusieurs milliers de kilomètres entre la Suède et l'Espagne. La France représente évidement une étape importante dans le périple de cet oiseau.
La grue à pour habitude de nidifier dans le nord du continent à la faveur de la belle saison, et, une fois le cycle reproductif et de l'élevage des jeunes achevé, elle fonce vers ses zones d'hivernage. Le déplacement vers le nord est habituellement observé en France courant mars et vers le sud en octobre-novembre. Elle hiverne principalement dans les campagnes ouvertes, près des lacs et des étangs, ou dans les zones cultivées.
Glanage au milieu d'un près. Je ne descend pas de voiture afin de ne pas les effrayer.
L'approche des grues dans les zones cultivées est assez difficile tant elles sont peureuses, peut-être est-ce dû au fait que les agriculteurs les chassent volontier de leurs cultures. L'affut doit être certainement plus évident.
Mais lorsque l'on fait preuve d'une grande discrétion et de patience, beaucoup de patience, on a la chance de pouvoir s'approcher à distance correcte, sans exagérer. Il faut respecter l'environnement de l'animal. Je ne veux pas effrayer les oiseaux pour une photo. Lorsque je repars d'une position d'observation , les grues sont encore là...
et on peut alors assister à des comportements sympathiques. Ici , ces grues crient après d'autres qui ont atterries trop près à leur goût.
La chamaillerie se termine parfois en course poursuite...
La Brenne est donc un endroit idéal... La journée elles glanent dans les champs et les zones cultivées puis, au crépuscule, elles regagnent leur dortoir près des zones humides. Des groupes plus ou moins importants passent donc bruyamment à force de "krhooh krhooh" au dessus de nos têtes. Il faut savoir où attendre et rester discret.
Le vol en V
Effectivement, les grues nous repèrent de très loin et font de larges détours pour ne pas nous survoler. Et lorsqu'on s'ai fait suffisamment discret :
2 février : la neige est tombée, il fait très froid (-8°C sous abris, -15 °C en ressenti), je traverse des bois afin de me placer en lisière et surprendre les grues de l'autre côté dans les champs de céréales...
Puis dérangées par les véhicules agricoles, elles repartent vers de nouveaux horizons céréaliers...
Désolé mais les photos sont en basse résolution afin que la place mémoire ne viennent pas à manquer...
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