Sauvons le Bilby de Pâques
Lapin - bilpy, une compétition sans pitié pour la distribution des oeufs de Pâques !
Le lapin de Pâques, parfois blanc, brun ou même bleu serait originaire des pays germaniques. Cela découlerait d'une légende selon laquelle une femme pauvre, ne pouvant offrir de chocolats à ses enfants, cacha dans le jardin des œufs qu'elle avait préalablement décorée. Le lendemain lorsque les enfant partirent à la chasse au œufs, ils aperçurent un lapin et crurent que celui ci avait
pondu les œufs. Dès lors, les enfants confectionnèrent un nid pour que le lapin, à pâques, y dépose des œufs durant la nuit.
Le lapin et l'œuf représentant parfaitement la fécondité et le renouveau restent encore étroitement
associés à cette fête, mais ce n'est plus le cas partout...
Les Cloches de Pâques, symboles de l'Eglise Catholique, de retour de Rome après la semaine sainte, déposent les œufs dans de nombreux pays comme le nôtre.
En Australie le problème est nettement différent :
cette immense île fut rapidement envahit, lors de l'arrivée des anglais fin 18ème, par les lapins. Effectivement, en 1859, Thomas Austin, un britannique amateur de chasse, importe 12 couples de lapins dans le sud de l'Australie. 50 ans plus tard, échappés de leur enclos et en absence de prédateur naturels, on en dénombre 600 millions qui ont colonisé 60% du territoire.
Ils contribuent à la désertification en dévorant la végétation, causant une grave crise agricole et écologique : devant la dégradation des ressources alimentaires, de nombreuses espèces autochtones (wallabies, ...) voient leurs populations régresser dangereusement.
De nombreux essais pour réduire leur population sont entrepris mais sans résultat : chasse, explosifs, pièges, poisons, et construction de barrières s'étendant sur plus de 3000 km pour les stopper (ils les ont tout de même finalement passé).
Il est décidé alors d'introduire en Australie le prédateur naturel du lapin : le renard. C'est un désastre car celui-ci, au lieu de s'en prendre au lagomorphe envahissant, mange les petits marsupiaux, déjà gravement menacés.
Depuis 50 ans maintenant les chercheurs testent des virus afin de lutter contre la deuxième plaie d'Australie (à vous de deviner quelle puet être la première) : les lapins dont la population a dors et déjà été réduites à 200 millions d'individus.
En raisons de la très mauvaise image que colporte le lapin et de la situation précaires de nombreuses espèces animales australiennes, c'est désormais le bilby qui est en charge de livrer les œufs de Pâques.
En effet, il fut décidé de choisir ce petit marsupial en voie d'extinction comme nouvelle mascotte de pâques afin de sensibiliser les enfants et récupérer des fonds destinés à sa sauvegarde.
Ce marsupial de la famille des "bandicoot" aux longues oreilles, ne rassemble guère plus de 600 individus à l'état sauvage en raison de la diminution de son habitat et de la chasse pour sa fourrure. L'une des deux espèces de bilby a déjà disparue depuis les années 1950.
Son nom aborigène est le Yuwaalaraay, ce qui signifie "rat à long nez".
Claire White
Les bilbies vivent dans des systèmes complexes de tunnels : pas moins de 10 terriers chacun afin de se réfugier des prédateurs ! Ils n'en sortent généralement qu'à la nuit. Ils se nourrissent de larves d'insectes, d'araignées, de fruits et champignons ou même de petits animaux qu'ils trouvent en creusant le sol.
Après une très courte période de gestation (20 jours), la mère garde ses jeunes dans la poche pendant 80 jours.
C'est en 1991 que la fondation de la Recherche Anti-Lapin (visant à éradiquer les lapins) élabore la campagne pour le bilby de pâques. De nombreux produits dérivés, CD, Tee-shirts, peluches,... sont commercialisés et il fut annoncé que les fonds collectés grâce à la vente des bilbies en chocolats seront versés à des associations de sauvegarde et de conservation de la faune locale.
Une grande campagne du bilby de pâque est lancé depuis maintenant près de 10 ans en Australie.
Le bilby est aujourd'hui protégé en Australie et un plan d'élevage en captivité est développé ainsi que des programmes de réintroduction. Des relâchés ont déjà eut lieu sur des sites de l'Ouest et du Sud de l'Australie et des équipes de recherche suivent le devenir de ces individus... affaire à suivre !
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